Unité africaine : 60 ans déjà

La commémoration est organisée dans les pays membres. Mais les défis restent grands par rapport aux rêves des pères fondateurs.

L’Afrique entière a commémoré hier, les 60 ans du concept de l’unité, sorti des fonds baptismaux le 25 mai 1963 à Addis Abeba. Au siège de la commission et dans la plupart des pays membres, la célébration a été marquée par des activités culturelles, intellectuelles, sportives et festives. L’événement, hier comme aujourd’hui, garde son actualité tant la marche vers l’unité demeure un enjeu sensible et parsemé d’embûches. En 1963, c’est à peine 32 Etats qui consentaient à la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’Union africaine. Leurs leaders prônaient les Etats Unis d’Afrique, posant les jalons d’une union politique et économique de l’Afrique et ce, dès les lendemains des indépendances. Tel était le projet commun résumé dans la charte signée le 25 mai 1963.  « L’union peut être réalisée sans sacrifier nécessairement nos souverainetés, grandes ou petites », exhortait Kwame Nkrumah, l’un des pères fondateurs.
Aujourd’hui, c’est 55 Etats qui sont témoins de la célébration de ces 60 ans. La marche vers l’idéal se fait avec beaucoup de heurts. Des conflits internes se multiplient. A cela s’ajoutent le terrorisme, l’enrichissement illicite, la famine, la pauvreté, le chômage des jeunes, les catastrophes naturelles, les coups d’Etat. Toutes choses qui font regresser le continent. Son produit intérieur brut est le plus bas du monde avec un taux d’endettement tout aussi élevé.
Mais il y a une volonté affirmée de renverser la tendance. La zone de libre-échange continental aficaine (Zlecaf), entrée en vigueur en le 1er janvier 2021 est une lueur espoir. L’accélération de sa mise en œuvre devient un sujet prioritaire pour l’Union africaine, car son marché est évalué à 1,3 milliard de consommateurs potentiels,...

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