Structure des prix : comment ça fonctionne

C’est tout sauf une coïncidence si à l’entrée de ces deux supermarchés situés au centre-ville de Yaoundé, des gondoles présentent les mêmes produits made in Cameroon en promotion. L’un propose la boîte de chocolat Tartina de 760 mg à 1990 F contre 2390 F précédemment, tandis que l’autre la commercialise à 2190 F. C’est le résultat d’une politique commerciale. M. Nitin, responsable des achats au supermarché Mahima, explique : « Lorsque la date de péremption d’un produit approche, nous le soldons et le présentons dès l’entrée du magasin pour attirer l’attention des clients ». L’autre facteur qui intervient dans la fixation des prix dans l’enseigne est la concurrence. 
Avec plus de 41 supermarchés locaux et étrangers dans la ville de Yaoundé, les opérateurs savent qu’il est important de se démarquer de la concurrence. « Nous observons les prix des concurrents et faisons la balance. S’ils vendent un produit à 1500 F, nous le proposons à 1450 F. Il y a des prix fixes comme ceux des eaux minérales locales que tout le monde connaît et que nous ne pouvons pas modifier. Par contre, pour une eau minérale importée comme Volvic, si le pack est à 7500 F dans d’autres structures, nous pouvons le proposer à 7200 F », confie M. Nitin. 
Hormis ces aspects, le cœur de la fixation des prix se situe au niveau du coût de revient. L’entreprise évalue ses charges (impôts et taxes, salaires, etc.) avant de déterminer quelle sera sa marge bénéficiaire. Les fournisseurs ont également leur mot à dire dans le proc...