Enseignement supérieur : ce qui va changer

Le gouvernement veut faire passer l’université camerounaise en classe supérieure. C’est le sens du projet de loi portant orientation de l’enseignement supérieur en examen actuellement au Parlement. Le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a défendu le texte hier devant la Commission de l’éducation de l’Assemblée nationale, présidée par l’honorable Gabriel Fandja. Ce projet de loi veut en finir avec les difficultés que le secteur rencontre actuellement et qui plombent sa performance. Il s’agit, notamment, de l'accroissement exponentiel, entre 2001 et 2023, des effectifs du personnel enseignant (2 187 à 6 198), du personnel non enseignant (2 428 à 2 973), des étudiants (71 091 à 404 475), ainsi que du nombre des universités d'Etat (six à 11), en plus de l'Université inter-Etats et des institutions privées d'enseignement supérieur (IPES). Toute chose qui a contribué à l'aggravation des charges dans un contexte budgétaire contraignant. On note aussi l'inadéquation entre les offres de formation et les besoins des milieux socio-professionnels et le décalage entre les modules de formation et d’évaluation actuels et ceux du système Licence, Master, Doctorat (LMD) prévus par les directives communautaires.
Le nouveau cadre légal va permettre, entre autres : une meilleure organisation des institutions d'enseignement supérieur publiques et privées, ainsi qu'un meilleur encadrement de leurs activités ; le renforcement des garanties et des protections accordées aux enseignants et aux étudiants dans le cadre des travaux scientifiques ; ou encore des incitations fiscales en faveur des entreprises qui recrutent, pour un premier emploi, les diplômés de l'enseign...