« Le MDR n’a jamais quitté l’Adamaoua »

Me Paulin Djorwé, président national de transition du Mouvement démocratique pour la défense de la République.

Depuis quelques mois, le Mouvement démocratique pour la Défense de la République (MDR) se montre très actif dans l’Adamaoua. Qu’est-ce qui peut justifier cette mobilisation ? 
La région de l’Adamaoua et le MDR vivent un mariage de raison. Cela dure depuis la création du parti. Et comme dans tous les couples, il y a des moments de relâchement. Mais cela ne veut pas dire que le mariage est terminé. Il ne pouvait en être autrement, car l’Adamaoua a été à la création de notre parti.  Pour ceux qui ne le savent pas, le MDR a été créé et pensé par et pour ceux et celles qui faisaient tout et n’avaient rien en retour. Bref, tous ceux et celles qui n’avaient pas de noms. Dès les premières heures de sa création, ses pères fondateurs ont fait le tour des plaines et des montagnes du septentrion à la rencontre de leurs frères. Ceux et celles qui n’ont pas d’eau potable ; qui doivent parcourir des kilomètres pour se soigner, pour fréquenter, à la porte de qui la famine frappe chaque jour. L’histoire nous renseigne que le MDR est allé à la toute première élection à l’ère du multipartisme au Cameroun en 1992, soit six mois après sa création, avec à la clé six députés qui ont changé le cours de l’histoire du Cameroun. Mais qui ont surtout permis d’éviter à notre pays, le risque d’une guerre civile et le chaos. Lorsque nous avons fait une alliance avec le président Paul Biya, et lorsqu’il a fallu opérer des choix de militants qui allaient faire leur entrée dans le gouvernement, nous avons eu les fils du Mayo-Louti dans le Nord, du Mayo-Tsanaga dans l’Extrême-Nord et de la Vina dans l’Adamaoua. Cela a permis par exemple au peuple Kirdi d’avoir leur tout premier membre du gouvernement depuis l’accession à l’indépendance de notre pays. Il n’y a donc pas eu de divorce, mais un simple relâchement. Et c’est l’une des raisons de notre présence à Ngaoundéré. Il est question de réchauffer les liens entre l’Adamaoua et le MDR. L’histoire du MDR s’inscrit dans la continuité et nous restons dans l’esprit des pères fondateurs. 

Vous arrivez dans un territoire conquis par le RDPC et l’UNDP. Quelle sera votre stratégie de reconquête de l’espace politique dans la région ? 
L’Adamaoua est un terrain et la présence des autres partis politiques ne nous fait pas peur. Nous avions déjà eu des conseillers municipaux dans la commune de Ngaoundéré IIIe, alors que ces partis existaient. C’est vrai que les inscriptions sur les listes électorales sont clôturées depuis le 31 août dernier, mais dès leur réouverture le 1er janvier, nous allons d’abord inciter nos militants à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Ce sera là, notre cheval de bataille, dans la région de l’Adamaoua pour préparer les consultations à venir, n...

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