Circulation des armes et munitions : la fouille au corps s’impose

La situation sécuritaire depuis quelques années commande un éveil permanent. Les contrôles doivent surtout être renforcés en ce qui concerne la circulation des armes de petit calibre et des munitions. C’est le message principal à retenir hier de la séance de travail entre la Commission de la défense nationale et de la sécurité de l’Assemblée nationale et des responsables du ministère de l’Administration territoriale (Minat).  Le président de la Commission, Ali Salihou, a rappelé le contexte de ces travaux, évoquant les crimes des terroristes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les exactions de la secte Boko Haram à l’Extrême-Nord, l’activité des rebelles centrafricains qui rôdent à la frontière à l’Est, ainsi que la grande criminalité urbaine et rurale. Trois points spécifiques ont été abordés durant cette séance d’échange et d’information : la pertinence des dispositions de la loi du 14 décembre 2016 portant Régime général des armes et munitions au Cameroun, en ce qui concerne les armes de 4e et 5e catégories, le cadre institutionnel en matière d’acquisition et de port d’armes de chasse et de défense au niveau du Minat et le déroulement des contrôles et la gestion des stocks dans les armureries.
La présentation faite par Simon Pierre Marie Atangana Ntsama, sous-directeur de l’exploitation et de la sécurité à la direction des Affaires politiques du Minat, a permis de mieux comprendre le rôle des différents acteurs. La loi sus-évoquée a permis de mieux réguler ce secteur sensible. Elle présente notamment les modalités d’acquisition d’une arme, fixe le mode de fonctionnement des armureries et les exigences auxquelles elles sont soumises dans le cadre de leur activité. L’orateur a toutefois relevé que la gestion de ce secteur se heurte à plusieurs difficult&eac...