Routes communales : le chantier de l’entretien

Le 5 mars dernier, la Communauté urbaine de Yaoundé a présenté au public de nouveaux engins de génie civil récemment achetés. Il s’agit d’une pelle excavatrice, d’une niveleuse, d’une pelle chargeuse, d’une tractopelle et de trois camions. D’après les responsables de la mairie de la ville, ces équipements vont permettre à la Communauté urbaine d’intervenir elle-même directement et de manière urgente sur les nids de poule récurrents dans la cité capitale. Pour renforcer ses capacités et son autonomie dans ce domaine, quatre compacteurs moyens avaient déjà été achetés en 2023. Et le maire, Luc Messi Atangana, a annoncé l’acquisition dans les semaines à venir deux autres engins : une centrale à enrobés et un finisher (qui permet de poser l’enrobé). Ce dispositif d’auto-gestion est important parce qu’il permet d’éviter les longues procédures imposées par le processus de passation des marchés publics dans le cas où l’intervention d’un prestataire est sollicitée.
Plusieurs communes ont choisi cette option de disposer d’engins propres pour agir rapidement et efficacement. C’est le cas de Moloundou, Tombel, Yaoundé VI, Maroua 1er, etc. Généralement, c’est le personnel de la commune, à travers le service technique, qui manipule ces engins. Des agents sont par ailleurs envoyés en recyclage dans des structures indiquées comme le Parc national de matériel de génie civil. La formation du personnel est donc aussi un levier important dans le dispositif mis en place pour l’entretien des routes communales. Pour plus d’efficacité, certains n’hésitent pas à recourir à des procédés plus innovants pour assurer l’entretien de leurs routes. C’est le cas dans la commune de Yaoundé II, qui s’est dotée d’une unité de production de pavés autobloquants. Fruit d’un partenariat avec le Centre multifonctionnel de promotion des jeunes de référence du quartier Mada...