Période électorale : la désinformation, ce danger

Plusieurs scrutins sont prévus l’année prochaine au Cameroun. Des échéances cruciales qu’il faudra bien gérer, au regard des menaces diverses qui se présentent souvent en période électorale. En plus des discours haineux, la désinformation est un facteur pouvant décrédibiliser le processus électoral. Cette problématique est au centre d’une conférence qui se tient depuis hier 27 mars à Yaoundé. « Nous organisons ces travaux au regard des expériences du passé. Avant, pendant et après les élections de 2018, on a assisté à beaucoup de désinformation et à une montée en puissance des discours haineux. Pour 2025, nous pensons que nous pouvons nous organiser pour ne plus revivre ce genre de situations qui pourraient aboutir à des scènes de violence », a expliqué Ngala Desmond Ngala, organisateur de l’évènement. Le phénomène de désinformation est amplifié par la percée des réseaux sociaux au cours des dernières années et l’incapacité des internautes à faire la différence entre le vrai et le faux, dans tout ce qui est publié. 
A ceci s’est ajoutée l’intelligence artificielle. Un outil dont l’usage n’est pas encore suffisamment encadré et qui peut avoir des conséquences fâcheuses s’il se trouvait en de mauvaises mains. L’intérêt des assises qui s’achèvent ce jour tiennent aussi à ce que la désinformation n’est plus simplement une affaire d’individus isolés. Une véritable manufacture de manipulation de l’opinion à travers des données trafiquées s’est réellement mise en place. Avec comme objectif, d’influencer dans le sens de certains intérêts les résultats aux élections. C’est ce qu’a révélé une enquête publiée en f&eacut...