Désarmement, démobilisation et réintégration : convergence de vues entre le Cameroun et la Colombie

Le Cameroun veut accélérer son processus de désarmement et de démobilisation. Il entend surtout réussir son programme de réinsertion des ex-combattants, et franchir ainsi un nouveau palier. Dans cette optique, le gouvernement a sollicité l’accompagnement d’un allié de poids : la Colombie. Un pays de l’Amérique latine pétri d’expérience en la matière, du fait des nombreuses guérillas auxquelles il a souvent fait face. Le coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (Cnddr), Francis Faï Yengo, a reçu hier, 18 avril, son homologue colombienne de l’Agence présidentielle pour la coopération internationale, en charge de ces questions. 
Eleonora Betancur Gonzalez est à la tête d’une délégation de haut niveau, constituée des responsables des administrations sectorielles, engagées dans le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion sociale. « Nous sommes ici pour échanger notre expérience concernant ce processus, afin que notre relation avec le peuple camerounais soit meilleure. Avec la délégation importante qui a fait le déplacement, nous voulons aborder les sujets liés à la paix, à l’expérience colombienne et organiser des échanges autour des pratiques », a déclaré le chef de la délégation colombienne, au sortir d’une séance de travail de près d’une heure. C’est ainsi que les deux parties ont, pendant ce conclave, évoqué les stratégies de réconciliation, la situation sociale du pays, ainsi que le Plan présidentiel pour la reconstruction des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest.  
Pour le coordonnateur du Cnddr, la séance de travail d’hier obéissait à une politique de suivi de l’instance. Puisqu’elle est intervenue après la visite de Francis Faï Yengo en Colombie, en aoû...