Promotion de l’artisanat : l’apport du numérique
- Par Aïcha NSANGOU N.
- 02 août 2024 10:45
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Le Salon international de l’artisanat du Cameroun qui vient de s’achever à Yaoundé a donné l’opportunité de revisiter le potentiel du pays dans secteur, tout en mettant en relief la contribution de la digitalisation dans son essor.
Le Salon international de l’artisanat du Cameroun (Siarc) qui s’est achevé il y a deux jours à Yaoundé, a permis de (re)découvrir le savoir-faire local. Le talent des uns, aussi impressionnant que celui des autres, venus des 10 régions du Cameroun et de l’étranger a démontré que le potentiel artisanal local n’avait pas de limites. Au ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, on le présente comme une activité génératrice de revenus à fort potentiel économique, qui va de la production à la commercialisation, en passant par la transformation et les prestations de services.
Les défis, le secteur en rencontre aussi. Notamment les crises sécuritaires dans certaines régions, la récente crise sanitaire qui a affecté la production, la commercialisation et la fréquentation des marchés artisanaux, l’invasion des marchés locaux par les produits étrangers et la faible affluence touristique qui limite la demande pour les produits artisanaux. D’où les politiques mises en place pour porter la part du secteur secondaire dans le Produit intérieur brut (PIB) à 36,8% à l’horizon 2030 ; porter la valeur ajoutée manufacturière de 14,5% en 2017 à 25% en 2030, puis, relever la part des exportations des produits manufacturiers à 54,5%. Pour l’heure, d’après le dernier rapport sur l’analyse des données statistiques sur les Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat, rendu public cette année, on dénombrait en 2023, 3557 unités de production artisanale (UPA) (hors région Nord-Ouest) enregistrées dans les bureaux communaux, contre 5912 en 2022. « Cette tendance baissière d’enregistrement des UPA observée dans les bureaux communaux depuis 2018, traduit la faible appropriation du transfert des compétences aux collectivités territoriales décentralisées en matière d’artisanat. Il est plus que jamais nécessaire de sensibiliser les CTD à bien s’approprier de ces compétences transférées en maîtrisant la cartographie des artisans de la localité, en menant des actions de sensibilisation des artisans sur la nécessité de l’enregistrement, en mettant en place des instruments incitatifs pour l’enregistrement en liaison avec le Minpmeesa », commente le rapport. En 2023 également, les activités des UPA ont été dominées par l’artisanat de production puis de l’artisanat d’art et l’artisanat de service.
Le Siarc 2024 qui avait pour thème : « Le numérique comme facteur de développement durable du secteur de l’artisanat et d’inclusion globale des artisans », était une occasion de promouvoir l’artis...
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