80e anniversaire du débarquement de Provence : Paul Biya valorise le rôle des troupes africaines
- Par Jean Francis
- 19 août 2024 10:42
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Invité par son homologue français à l’occasion de la commémoration qui a eu lieu hier, le président de la République a, au nom de l’ensemble de ses pairs africains, relevé le rôle majeur joué par les soldats africains pour la libération de la France.
Deux semaines après la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à Paris, à laquelle il a pris part, le président de la République, Paul Biya était une fois de plus hier 15 août 2024, l’invité de son homologue français, Emmanuel Macron. Accompagné de la première dame, Chantal Biya, il était aux premières loges de la cérémonie commémorative du 80e anniversaire du débarquement en Provence, à la Nécropole de la localité de Boulouris-Saint-Raphael, dans le Sud-est de la France. Comme il y a deux semaines à Paris, c’est avec de nombreux égards que le président de la République a été accueilli pour prendre part à cette cérémonie. Un accueil chaleureux à sa descente de voiture par le président Emmanuel Macron, avant son installation à la loge officielle où il a retrouvé d’autres chefs d’Etat africains, arrivant ainsi juste avant son homologue français. Des attentions qui n’allaient pas s’arrêter là, puisque le chef de l’Etat camerounais a été amené à prendre la parole, au nom de l’ensemble de ses pairs africains. Une Afrique qui, comme on le sait, a beaucoup apporté à la libération de la France lors de l’occupation nazie. La commémoration d’hier, à laquelle prenaient également part de nombreux survivants de cette douloureuse épreuve, a donc été l’occasion pour le président Paul Biya de le rappeler à la mémoire collective. « Il n’y aurait pas eu de victoire alliée, sans l’alliance sacrée des volontés, sans la contribution des autres peuples, sans les étrangers, sans les noirs et autres tirailleurs », a fait savoir en substance le chef de l’Etat camerounais, dans une déclaration d’une vingtaine de minutes.
Le président Paul Biya a aussi relevé le ralliement du Cameroun, « l’un des tout premiers » qui a été obtenu dès le 27 août 1940. C’est ainsi que des troupes sont parties de la ville de Douala, sous le commandement du colonel Leclerc, le Tchad puis la France en passant par la Tunisie puis la Sicile en Italie. Pour prendre part à cette guerre qu’ils n’avaient pas déclenchée. Le président de la République a salué le courage de « combattants exemplaires », héritiers pour la plupart de traditions guerrières pour devenir au final, des artisans de la victoire. « Leur sang est à jamais mêlé à d’autres sangs pour que l’étendard de la France et de ses alliés soit définitivement couronné de gloire. En ce jour du souvenir, nous leur devons un immense respect », a relevé le président de la République. Non sans rappeler que la lutte menée ensemble avait pour but de défendre les valeurs et les idéaux universels de justice et de paix dans le monde.
Pourtant, la commémoration d’hier aurait dû être source d’enseignement pour l’humanité, selon le président Paul Biya. Ce qui n’est, hélas pas le cas. Car la guerre que l’on pensait à jamais éloignée, est encore aujourd’hui plus proche de nous, a-t-il déploré. « Des hommes se battent à nouveau à quelques heures d’ici… Si rien n’est fait, le monde se dirige de nouveau vers une ou plusieurs guerres aux conséquences incalculables &...
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