Issa Hayatou : la reconnaissance de la Nation

« Issa Hayatou a pris le navire de la FIFA en 2015. Les eaux étaient alors en tempête. Il l’a conduit ensuite dans des eaux calmes, douces. » Cet extrait de témoignage de Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), délivré lors de la cérémonie protocolaire des obsèques d’Issa Hayatou, président par intérim de l’instance faîtière du football mondial entre 2015 et 2016, pourrait résumer également le passage du défunt à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), les autres institutions de football qu’il a dirigées. Ces deux autres bateaux étaient presque dans la tourmente quand Hayatou en avait pris les rênes. Celles de la Fécafoot en 1984. Le palmarès du football de sélection du Cameroun était encore vierge. Quand il atterrit à la Caf quatre ans plus tard, la Confédération africaine de football traversait une zone de turbulences, consécutive à la disparition en 1987 de l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema, l’un de ses mythiques présidents.  
Décédé le 8 août dernier à Paris en France à l’âge de 78 ans, Issa Hayatou a été inhumé vendredi 16 août à Laïndé, un quartier de Garoua, sa ville natale, conformément aux us et coutumes de la tradition musulmane. C’était en présence du Pr. Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’Education physique, représentant personnel du chef de l’Etat. Bien avant le rituel d’inhumation, des hommages ont été rendus à l’esplanade de l’aéroport international de Garoua, à celui qui occupait avant sa disparition les fonctions de président du Conseil d’administration de l’Académie nationale de football (Anafoot). La nation, la famille et la grande famille du football mondial, ont salué la gigantesque œuvre du défunt. Le couple prés...