Transport des marchandises en zone Cemac : encore des pratiques à corriger

Contrôles intempestifs, insécurité, mauvais état des routes, sont entre autres obstacles rencontrés au quotidien sur les corridors Yaoundé- Bangui-Ndjamena. Constat a été fait lors d’un voyage de presse organisé récemment par l’Observatoire des pratiques

Fastidieux ! Ainsi peut-on décrire le parcours des camionneurs qui empruntent les corridors reliant le Port autonome de Douala au Tchad ou encore à la République centrafricaine pour y acheminer marchandises, vivres frais et secs, médicaments et autres produits. Après avoir traversé les régions du Littoral et du Centre avec tous les contrôles que cela implique, les camionneurs ne sont pas au bout de leurs peines. Un voyage de presse organisé par l’Observatoire des pratiques anormales (Opa), une structure mise en place dans le cadre du Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale (Pagirn), par la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale et financée par l'Union Européenne au titre du 11e Fonds européen de développement a donné l’occasion aux hommes de médias de toucher du doigt les différentes étapes d’acheminement des marchandises vers les pays de destination que sont le Tchad et la République centrafricaine (Rca).


La route, obstacle majeur
L’une des difficultés majeures que rencontrent les chauffeurs de camions reste l’enclavement. Après avoir affronté les nids-de-poule de l’axe reliant Douala à Boumnyebel, les conducteurs doivent encore plus serrer la ceinture pour acheminer leur cargaison à bon port. Déjà, sortir de Yaoundé par la zone Est, nécessite un véritable concours de patience. Il faut composer avec les embouteillages et une partie de la chaussée et du trottoir qui est envahie par les commerçants à la sauvette. A l’entrée de la région de l’Est, la vigilance au volant doit être de mise car, plusieurs autres nids-de-poule encombrent la chaussée qui à certains endroits serpente. Par inattention, de nombreux camionneurs subissent des accidents de la circulation dans lesquels ils entrent en collision avec d’autres engins. C’est ainsi que le long du corridor, on observe de nombreuses scènes d’accidents, et des carcasses de camions abandonnées dans les buissons. Hormis la dégradation de la chaussée, l’un des problèmes phares demeure l’insuffisance de la signalisation. En effet, les abords étant envahis par la broussaille, la visibilité des conducteurs se retrouve réduite. D’où de nombreux autres incidents pendant lesquels les chauffeurs peuvent perdre une bonne partie de leurs marchandises et même leur vie. Cependant, le corridor Douala-Ndjamena qui s’étend sur 1934 km est, selon les camionneurs, plutôt fluide. Ce corridor qui passe par Touboro au Cameroun et Moundou au Tchad est mieux en terme de circulation des biens et des personnes. On y enregistre peu de tracasseries et moins de postes de contrôle. 


Des pesées et des contrôles de trop
Parmi les arrêts obligatoires, les postes de contrôle de police et de douanes mais aussi, les ponts-bascule. Si les transporteurs se réjouissent de la baisse considérable du nombre de contrôles routiers sur les différents corridors, qui a contribué à la fluidité de la circulation dans la sous-région, la volonté commune est que le nombre de ces contrôles soit encore revu à la baisse. Car en effet, ces arrêts rallongent les délais de transport des marchandises. Après avoir montré patte blanche au niveau des contr&oci...

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