« Il n’y a pas de médicament pour guérir du bégaiement »

Jacob Soh, rééducateur orthophoniste.

A partir de quel moment peut-on dire qu’une personne souffre de troubles de l’élocution ?
Aujourd’hui, la science a évolué. A partir de 2 ou 3 ans, on peut constater qu’un enfant souffre de troubles d’élocution. Notamment lorsqu’il commence à buter sur des mots, à faire des répétitions de plus de deux ou trois syllabes. Cela peut aussi s’installer à l’âge préscolaire, entre 4 et 5 ans ou plus tard, dès l’âge de 10 ans.
À quoi ces troubles sont-ils dus ?
Un ensemble de facteurs concourent à l’apparition du bégaiement. Notamment la mise à l’école, le changement de nourrice, toute séparation, tout conflit parental. Il y a aussi des bégaiements d’ordre acquis, c’est-à-dire à la suite d’un choc émotionnel, d’un coma ou d’une chute. Cela n’interrompt pas l’intelligence, mais se manifeste pendant une situation conversationnelle. Il y a aussi des troubles d’ordre neurologique. A ce moment, c’est davantage le neurologue qui intervient pour comprendre ce qui se passe au niveau de la coordination dans la zone de la transmission de la parole. On a aussi des bégaiements volontaires qui surviennent par imitation. Cela est très courant chez les enfants. C’est davantage un facteur psychologique. Un enfant dans un environnement où beaucoup bégaient, a tendance à se dire que c’est normal. C’est après évaluation qu’on peut mettre sur pied un planning de rééducation.
Comment cela se soigne-t-il ?
Nous ne parlons pas de guérir du bégaiement, mais davantage d’une thérapie qu’on peut mettre sur pied pour altérer ce handicap. Il n’y a pas de médicament pour en guérir. Lorsque le bègue arrive à notre niveau, on fait une évaluation et on évalue le type de bégaiement qu’il pr&eacu...

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