Recommandations de la Chambre des comptes : le chantier de la mise en œuvre

La Chambre des comptes de la Cour suprême remplit son rôle en formulant régulièrement des recommandations pour l’amélioration de la bonne gouvernance au Cameroun. Mais ces propositions ont-elles un impact réel sur la conduite des affaires publiques ? Cette question a été débattue hier au cours du 20e Forum d’échange entre cette juridiction spécialisée et le Sénat. Les travaux marqués par un débat animé, au regard de l’intérêt du sujet, étaient présidés par le sénateur Mochiggle Vanigangsen, vice-président du Sénat. Une partie des échanges a permis de se rendre compte que les recommandations de la Chambre des comptes touchent à plusieurs matières, tel que développé par Théodore Augustin Mbenoun, président de la section de contrôle et de jugement des comptes des comptables publics de l’Etat. Ce dernier a cité : le jugement des comptes de gestion, l’examen des comptes des organes constitutionnels, le jugement des fautes de gestion, les audits des entités publiques, le rapport annuel d’activités, etc.
Dans certains cas, les recommandations formulées ont permis d’obtenir quelques résultats. Notamment : l’avènement des lois du 12 juillet 2017 portant, d’une part, statut général des entreprises publiques et, d’autre part, statut général des établissements publics, ainsi que les décrets subséquents ; l’uniformisation des pièces justificatives des opérations budgétaires et comptables de l’Etat ; la transposition en droit interne des directives Cemac ; la nomination des receveurs municipaux par arrêté conjoint du ministre des Finances et du ministre de la Décentralisation et du Développement local, etc. Mais il reste que plusieurs d’entre elles sont restées lettre m...