Exécution physico-financière des projets : bilan mitigé

La sous consommation du budget d’investissement public (Bip) ne concerne pas le ministère des Travaux publics (Mintp). C’est l’une des informations à retenir de la troisième session du comité interministériel de suivi de l’exécution physique, financière et comptable des projets de ce département ministériel présidée hier par le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi à Yaoundé. « Le budget s’est très bien exécuté en 2024 avec un taux de consommation du Bip en ressources internes de 99,5% donc on a pratiquement tout consommé au 15 novembre. Nous traversons également l’année avec beaucoup de décomptes qu’on n’a pas pu engager parce que les  crédits budgétaires étaient épuisés. Mais il n’y a pas de crainte parce que la nouvelle année nous avons provisionné les dotations correspondantes pour permettre que les entreprises bénéficient des paiements dès le mois de janvier », expliquera Joseph Abanda, le directeur des affaires générales. La bonne exécution du Bip aura donc permis de mieux réaliser les projets sur le terrain. Sur le plan financier également, les paiements devront se faire plus dans les délais réglementaires, a-t-on prescrit. 
S’agissant de la performance physique des projets proprement dite, elle n’est pas satisfaisante. Entre autres motifs de retard, la faible mobilisation des entreprises entraînant le prolongement des délais, l’arrêt des travaux et la résiliation des contrats, le démarrage tardif des projets programmés du fait du retard dans la contractualisation et la longue attente du bouclage des conventions de financement, le paiement tardif des décomptes des entreprises réduisant la capacité financière de ces dernières. Ce qui a fait que certains projets ne sont pas achevés. En 2025 donc, on va prioriser les projets engagés cette année. « Il est normal que dans un projet comme la route on ne puisse pas tout faire en une année et dans l’entretien routier nous avons des projets qui sont phasés. Le ministre a instruit que pour la budgétisation en 2025 qu’on ...