« Le chef de l’Etat a toujours tendu la main à la diaspora »

Plusieurs compatriotes occupent de plus en plus des postes de responsabilité au sein des instances politiques des pays qui les hébergent, ainsi que dans des organisations internationales. Comment appréhendez-vous cette montée en puissance ? 
De manière générale, qu'ils soient de la diaspora ou pas, c'est une très bonne chose d'avoir des compatriotes ou des Camerounais d'origine qui occupent des positions fortes dans leurs pays de résidence ou leurs pays d’origine. Que ce soit dans les postes, dans les cabinets ministériels et la haute administration de plusieurs pays ; au niveau des organisations internationales politiques ou financières mondiales ou au niveau des Nations unies, on retrouve également des compatriotes à des postes de responsabilité dans de grands groupes et multinationales dans tous les domaines et secteurs d'activités. Tous constituent un atout, une valeur ajoutée, une force de proposition et d'impulsion inimaginable pour le Cameroun. Le plus grand atout de chaque pays étant son capital humain. Dans ce monde interconnecté aux implications multiples, le lobbying est devenu l'élément catalyseur et indispensable qui fait la différence et booste l'émergence et le développement de chaque pays. Ces compatriotes, de là où ils sont, où ils exercent, la quantité des personnalités qu'ils rencontrent au quotidien, peuvent changer la perception que l'on a du Cameroun en bien ou en mal. Il est important que les pays africains fassent appel à leurs la diasporas afin de porter et de soutenir leur cause. Il suffit simplement de bien s'organiser. 

Quelle appréciation avez-vous des actions menées par les pouvoirs publics allant dans le sens d’une meilleure prise en compte de la diaspora ?
La volonté des pouvoirs publics est claire dans la prise en compte de la diaspora. Le chef de l'Etat, Paul Biya a, plus d'une fois, tendu la main à la diaspora. Le faisant, il a clairement fixé le cap et montré la direction. Le gouvernement s'est mis au travail. Le Parlement, avec la création du Réseau des parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière s'est également mobilisée aux côtés du gouvernement pour l'accompagner dans l'accueil et l'écoute de la diaspora, dans la recherche des solutions à ses problèmes, dans le plaidoyer en faveur du pays auprès de ces compatriotes-là. Le gouvernement est à la tâche et y met beaucoup d'argent.  Les actions et les initiatives fleurissent de partout. Beaucoup de ministères agissent et la diaspora est très sensible. Bien que louables à mon avis, ces actions doivent être menées avec méthode, au risque d'en décevoir plusieurs à la fin. Il faudrait une coordination. Aujourd'hui, les actions ne sont pas visibles, car éparpillées dans plusieurs ministères sectoriels. Cette coordination que j'appelle de tous mes vœux, montrerai de manière claire, la somme des initiatives prises par le gouvernement et le coût financier global affecté à cela. Beaucoup de plaidoyers sont faits en direction de la diaspora pour qu'elle revienne apporter sa contribution au développement du pays. Nous plaidons aussi pour l...