Investissements : la piste des marchés financiers

A la suite du récent discours à la Nation du chef de l’Etat, les questions de développement et de croissance sont d’actualité dans certains milieux de la capitale économique. Après la communication présidentielle, Mokom Ndi Ndzah, promoteur de Stoneshed Asset Management, société de gestion agréée par la Cosumaf et basée à Douala, propose de revisiter le sillon des marchés financiers, qu’il estime prometteur à plus d’un titre. Marchés dont les ressources peuvent accompagner le programme de développement déroulé par le président de la République ce 31 décembre.
« Le financement des projets est un pilier de la transformation économique du Cameroun, notamment dans des secteurs comme l’énergie, les infrastructures et les transports. Des études montrent que le pays a besoin de plus de 3.000 milliards de F/an pour combler son déficit en infrastructures d’ici 2035 », indique Mokom Ndi. Avant d’ajouter qu’aller sur les marchés financiers permettrait de « mobiliser des ressources auprès d’investisseurs locaux et internationaux ». Et donc, d’accélérer le train du développement.
Pas seulement au niveau macro, cela dit. « Quand le gouvernement annonce par exemple des mesures ou des projets pour augmenter le Pib, réduire l’inflation, il nous dit, d’une certaine manière, qu’il est possible de structurer des produits financiers afin de faire fructifier les épargnes de particuliers », indique Mokom Ndi. « Les marchés financiers permettent de trouver des fonds là où ils sont disponibles, et de les orienter là où ils sont requis », résume le spécialiste.
Autre avantage relevé, des financements de cette nature sont une garantie de bonne exécution des projets. Parce que les investisseurs, avant de s’engager, fixent des conditionnalités. Ceci est manifeste dans les partenariats public-privé (Ppp). « L’investisseur veut de la transparence, de la bonne gestion, des projets bien structurés… L’Etat doit offrir de solides garanties. Mais l’intérêt ici c’est que ce type de projets n’alourdit pas le service de la dette, ce qui accroît la marge de manœuvre de l’Etat pour d’autres investissements », souligne encore Mokom Ndi.
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