Entre le showcase et l’After de clôture samedi dernier, le public de Douala a eu les oreilles pleines de rêve.
«Il faut recréer le rêve. » Par une nuit chaude, Tony Mefe, attablé en interview sur la véranda du jazz club la Chaumière samedi 25 mars 2017, alors que résonnaient quelques notes d’Idylle Mamba, sur scène pour l’After show de clôture du premier Salon international de voix de FAME, lâchait ces cinq mots. « Il faut recréer le rêve », pour celui qui se réclame de la génération des Donny Elwood, Cyrille Effala de regrettée mémoire, le Kayou band, celui-là même qui jouait à guichets fermés dans les centres culturels français d’alors. Une génération de musique élaborée dont font partie Kareyce Fotso, Blick Bassy…
Ce pari a été tenu tout au long des prestations de Voix de FAME. Et comme lors du concert d’ouverture le 22 mars dernier, quand la congolaise Fanie Fayar et la Camerounaise Lornoar annonçaient les couleurs, la qualité, on l’a encore retrouvée samedi à la clôture. D’abord pour le dernier showcase de cette première édition. On a eu une Christelle Moon jamais aussi libérée que quand elle faisait du reggae. Même si, malgré son potentiel et sa belle voix, on lui souhaite plus de discipline dans ses compositions et dans sa technique vocale. Ensuite, on a eu Teety Tezano, dont le sensuel instrument de chant, qui peut monter très haut, est toujours aussi soul et rnb. Et puis bien entendu, last but not the least, Adango Salicia Zulu. Camarade du collectif HHD (Hip Hop Développé) de Teety, pour qui elle assurait d’ailleurs les chœurs quelques minutes auparavant. Adango, c’est cette puissance, cette folie vocale qui fait penser au slogan d’une chaine de radio locale il y a quelques années : « ça va vous surprendre au début…Et après aussi ».
Et puis ça a été le moment de passer dans l’autre salle de la Chaumière. Pour l’after, le spectacle de clôture. Gaëlle Wondje dont on a découvert avec plaisir les progrès et la voix plus enhardie, Eva Akapoka, qui a livré sa vision de la soul, Idylle Mamba, auréolée de son Canal 2’Or de meilleure artiste d’Afrique centrale qui a toujours autant le don de faire bouger le public. Mais surtout, on a redécouvert Licelv, de la République démocratique du Congo. Elle est venue « recréer son rêve », deux jours après son showcase où on l’avait sentie pas assez concentrée, malgré un énorme potentiel. Et samedi, elle a confirmé son talent. Plus extravertie, plus en phase avec le public, avec d’excellents musiciens et un magnifique style. Vive la rumba rock…ou rock rumba, c’est vous qui voyez. Et au final, s’il y a une chose à retenir, c’est que nos artistes ont du talent !.
Tony Mefe: « Nous avons de belles perspectives »
Directeur artistique de Scène d’Ebène
Exposition: lumière surQuel bilan faites-vous de cette première édition ?
A chaud comme ça, l’idée était de favoriser des rencontres entre jeunes artistes, jeunes opérateurs de la sous-région et surtout leur faciliter l’accès à des grands organisateurs de festivals, notamment deux des plus grands évènements de l’Afrique francophone subsaharienne, le Masa et le Fespam. Le...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires