Abba Sadou: « Une autre liste va suivre »
- Par Virginie ONANA
- 03 mai 2017 16:13
- 0 Likes
Ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics.
Monsieur le ministre, depuis deux ans, vous combattez fermement le phénomène des marchés abandonnés, mais les prestataires semblent avoir la peau dure, puisque vous venez de publier une autre liste d’entreprises défaillantes…
L’abandon des marchés reste une préoccupation pour nous parce que l’objet des marchés est toujours en faveur des populations. Donc quand un marché est abandonné ce sont d’abord les populations qui souffrent, les finances de l’Etat ensuite, dans la mesure où il a payé pour un projet qui n’a pas été réalisé. Toutefois, je dois dire que grâce au contrôle et au suivi des prestataires assuré par le ministère des Marchés publics, le phénomène des marchés abandonnés s’amenuise, mais il persiste. Nous faisons un effort réel pour continuer le processus commencé depuis l’an dernier. Nous publions les listes des entreprises défaillantes pour les amener à s’améliorer quand il y a lieu et stopper ceux qui seraient tentés de se lancer sans capacités. Mais, nous voulons préciser qu’il ne s’agit pas de sanctions ou d’une interdiction de soumission. Mais, est-ce qu’il est normal de permettre à des entreprises au passif négatif de continuer à soumissionner pour d’autres projets qu’elless ne seront pas capables de réaliser, au nom de la liberté d’accès à la commande publique ? Ce n’est pas parce qu’on veut soumissionner qu’on aura automatiquement droit à tous les appels d’offres.
C’est ce que vous appelez critères éliminatoires ?
Exactement. C’est l’essentiel même de ce dispositif. On n’interdit à personne de soumissionner, mais s’il y a défaillance, on ne devrait pas y être indifférent et permettre à des gens de prospérer alors qu’ils ont laissé derrière eux des marchés non achevés. Ces critères éliminatoires sont des mesures prudentielles, préventives dont l’objectif est de faire que tous les Camerounais bénéficient au final des commandes publiques qui leur sont d’abord destinées, en vue de l’amélioration des conditions de vie. Et je voudrais dire qu’une autre liste va suivre, parce que le recensement par les maîtres d’ouvrage se poursuit.
Quand on parle de marchés abandonnés, il ne s’agit pas que des chantiers de construction…
Un chantier ici n’est pas une terminologie restrictive. En réalité, c’est l’objet du marché qui fait le chantier. Que ce soit les constructions d’ouvrages divers ou la fourniture de matériels, il s’agit d’un contrat. L’Etat paie, le prestataire fournit une prestation. On voit le plus souvent des immeubles inachevés, mais il y a également des matériels et équipements non fournis.
Pour éviter tout ce que vous décrivez, vous avez annoncé la catégorisation des entreprises. Où en est-on aujourd’hui ?
Cette catégorisation e...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires