Un séminaire international organisé au cours du week-end à Yaoundé pour alerter sur la dangerosité du phénomène et amener les pouvoirs publics à engager une lutte sans merci
Vendredi et samedi, l’Union internationale des avocats (Uia) en collaboration avec le barreau du Cameroun, le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et la Fondation Chirac, a organisé un séminaire internationalsur « la responsabilité médicale du fait de la fabrication, de la mise sur le marché et de la distribution du médicament : le cas de l’Afrique ». Une thématique devenue, au-delà de l’Afrique, un réel problème de santé publique de tout premier ordre. Gravissime même pour le vice-président de l’Uia, le Burkinabe Issouf Baadhio.
Les chiffres présentés dans toute leur froideur, donnent le tournis. 7 à 800 000 personnes meurent chaque année du fait de la contrefaçon des médicaments, soit l’équivalent de quatre avions gros porteurs s’écrasant chaque jour. Pour 20 dollars investis, le bénéfice est estimé à 3 ou 400 dollars. Chiffre d’affaires annuel, 250 milliards de dollars. Trois à quatre fois plus que le trafic d’armes, de drogue ou de prostitution. De quoi intéresser certaines industries pharmaceutiques, le circuit informel et des opérateurs économiques véreux à cette filière macabre, véritable drame sanitaire des temps modernes. La contribution des juristes, pour ne pas dire leur irruption dans cette problématique du faux médicament, revêt une importance capitale et particulière. Au-delà de la responsabilité civile et collective qui incombe à tous, il est question de s’assurer de l’ancrage dans les législations nationales de mesures idoines à même de rendre plus forte et réactive la lutte contre les médicaments contrefaits afin que l’offre pharmac...
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