Traite et trafic des enfants : la lutte s’organise

Le Cameroun se joint ce jour à la communauté internationale pour sensibiliser et inciter la société à ne plus se taire face à ce phénomène.

Elle a connu des privations, des coups et la faim. Mariam M., 14 ans, revient sur son passé d’esclave domestique. Pour l’élever dans leur village situé dans l’arrondissement de Foumbot, dans le Noun à l’Ouest, ses parents, sans moyens financiers l’avaient confiée en 2016 à un oncle résidant à Yaoundé. Dans la capitale, Mariam mène une vie d’esclave dans cette famille d’accueil qui l’exploite et la maltraite. « Là où je vivais, je restais à la maison où je devais travailler tous les jours. Du matin jusqu’au soir, je devais faire la vaisselle, la lessive, le ménage et m’occuper des enfants. J’étais battue pour un oui ou pour un non. Je mourrais de faim. Pendant des semaines, je gardais le même vêtement », confie l’adolescente. La vie a continué ainsi pendant trois ans jusqu’au jour où le mari de la tante de Mariam a essayé d’abuser d’elle. Ce fut un déclic pour la jeune femme qui a préféré fuir le domicile. 
Nombre d’enfants subissent en silence ce calvaire au Cameroun, même si l’ampleur de cette pratique reste difficile à circonscrire du fait de l’absence d’études récentes, selon Jean-Pierre Edjoa, directeur de la protection sociale de l’enfance au ministère des Affaires sociales. 
Tous ces enfants doivent obéir aux ordres que leur donnent des adultes et ils n’ont plus de libert&e...

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