Enseignement technique : protégeons ces joyaux !

Heureuse fin d’année pour l’enseignement technique au Cameroun.

 

 

Ce secteur s’est en effet vu gratifier de deux établissements de classe supérieure. Au nom du président de la République, le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, a inauguré, les 12 et 13 décembre 2023, deux lycées techniques ; celui de Nsam à Yaoundé dans la région du Centre, et celui de Maroua dans la région de l’Extrême-Nord. A priori, l’on peut penser qu’il s’agissait d’une cérémonie, essentiellement protocolaire, voire propagandiste. Mais au regard du volume des investissements consentis par l’Etat du Cameroun avec l’appui de ses partenaires au développement, ce préjugé est vite dissipé. Pour le lycée technique bilingue de Nsam à Yaoundé, les pouvoirs publics, avec le soutien de la Banque islamique de Développement, ont injecté un peu plus de 5,760 milliards de F. Un appui substantiel qui permet de doter cette infrastructure d’équipements de technologies de dernière génération. Ce complexe de 21 ouvrages bâti sur plus de 5 hectares est composé d’un bloc administratif comprenant 20 bureaux, trois salles de réunions et de formation, et une infirmerie. Par ailleurs, l’on a deux bocs pédagogiques de 18 salles de classes chacun, soit un total de 36 salles de classe ; six blocs comprenant au total 25 ateliers, 30 salles de technologie ou de préparation aux travaux pratiques et 5 laboratoires ; une salle multimédias pour son arrimage à la digitalisation. Les infrastructures d’accompagnement telles que la salle polyvalente, le réfectoire, la bibliothèque et les terrains de jeu apportent assurément une couche au standing de complexe scolaire moderne.
A Maroua, l’offre du gouvernement en la matière est également tangible. Le lycée technique bilingue de la ville est un lourd investissement de 4,6 milliards de F. 36 salles de classes, laboratoires équipées, salle multimédias, etc. Un investissement de niveau élevé, qui permet aujourd’hui d’encadrer un peu plus de 3 900 apprenants. Avec le lycée technique bilingue de Nsam à Yaoundé, ce sont plus 5 500 jeunes qui bénéficieront d’une formation professionnelle pointue et d’une entrée dans le monde de l’emploi. La particularité de ces établissements d’enseignement technique étant qu’elle s’ouvre à de nouvelles filières d’enseignements comme la boulangerie, la pâtisserie, la maroquinerie, la charcuterie, la poterie, la décoration, la peinture, la céramique, la sculpture et la sténotypie. Ceci en plus des filières traditionnelles que sont le génie-civil, l’électricité, l’électrotechnique, la plomberie, la mécanique automobile, l’industrie d’habillement, etc.
Comme on le voit, l’offre de formation dans ces établissements d’enseignement technique s’arrime aux réalités socioéconomiques du marché de l’emploi. La recherche du savoir et du savoir-faire, paradigme nouveau du gouvernement, rendent l’enseignement et la formation plus pratiques, pragmatiques et réalistes. Désormais, le jeune apprenant doit fréquenter pour se prendre en charge et, dans un délai relativement court, être un entrepreneur. Et comme l’a souligné Chief Dr Joseph Dion Ngute, la capacités d’accueil de ces établissements est « un atout supplémentaire, qui contribuera à doter notre pays à terme, d’une main-d’œuvre considérable et qualifiée dans les domaines concernés ». En clair, il n’est plus question d’aller chercher la main d’œuvre qualifiée sous d’autres cieux pour le marché national de l’emploi. A ce sujet, l’on se souvient des sorties du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, qui faisait remarquer que, dans le cadre de la réalisation des projets structurants, notre pays...

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