« Ces enseignants encourent des sanctions disciplinaires »

Léopold Djomnang Tchatchouang, secrétaire général par intérim du ministère des Enseignements secondaires.

Dans un communiqué, le ministre des Enseignements secondaires annonce plus de 1500 enseignants absents de leurs postes de travail. Que se passe-t-il ?
Les questions d’absences irrégulières et d’abandon de leurs postes de travail des agents de l’Etat ont été soulevées par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative en 2023. Ce dernier a déclaré plus de 8766 agents concernés. Cette situation a été décriée par le chef de l’Etat dans son adresse à la nation le 31 décembre 2023 et relayée par le Premier ministre, chef du gouvernement lors du Conseil de cabinet du 25 juillet 2024 ; conseil au cours duquel il a instruit aux chefs des départements ministériels, de veiller à l’obligation de présence effective au poste des agents dont ils ont la charge et d’inscrire cette problématique au nombre des points à adresser lors des conférences annuelles des services centraux et extérieurs du département ministériel dont elle est en charge. Fort de cela, le ministre des Enseignements secondaires a instruit les responsables des services centraux et déconcentrés, ainsi que les chefs d’établissements scolaires de lui faire tenir, de façon régulière et conformément à la réglementation, la situation des personnels administratifs et enseignants absents de leur poste.


A quoi s’exposent les enseignants qui désertent ainsi leurs postes ?
La désertion est la position de l’enseignant en situation d’abandon de poste ou de fonction ou encore d’absence au poste sans autorisation ou permission d’absence, ni justification légale. Les enseignants dans cette situation encourent des sanctions disciplinaires et/ou pénales. Au préalable, des mesures conservatoires consistant en la suspension de solde des contrevenants sont mises en œuvre. Les sanctions disciplinaires envisagées sont l’avertissement écrit, le blâme avec inscription au dossier, le retard à l’avancement pour une durée d’un an, l’abaissement d’un ou de deux échelons au plus, l’abaissement de classe, l’abaissement de grade ou l’exclusion temporaire du service pour une durée n’excédant pas six mois. La mesure disciplinaire définitive est la révocation, c’est-à-dire l’exclusion définitive du fonctionnaire de la Fonction publiq...

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