Migrations : plus de 63 000 morts en une décennie

Un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations publié mardi dernier déplore une tragédie humaine survenue au désert, sur les pistes et en mer entre 2013 et 2023.

La décennie 1993-2023 aura été particulièrement meurtrière pour les migrants. Le dernier rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié mardi dernier fait état de 63 000 morts et disparus au cours de la dernière décennie. L’année 2023 aura été la plus tragique avec à elle seule plus de 8 565 morts documentés. « Les chiffres sont alarmants. Nous constatons que depuis dix ans, des personnes continuent de perdre leur vie alors qu'elles cherchaient à en trouver une meilleure. Nous avons vu, par exemple, que 2023 a été l'année la plus meurtrière jamais enregistrée, avec plus de 8 500 décès. Les raisons sont multiples. La majorité des décès, plus de 60 % recensés par le projet, sont dus à la noyade. Rien qu'en Méditerranée, plus de 28 000 décès et disparitions ont été enregistrés », commente Jorge Galindo, porte-parole du Global Data Institute de l'OIM
Intitulé « Une décennie de documentation des décès de migrants », le rapport révèle que la majorité des décès et des disparitions, soit 28.854, ont eu lieu en Méditerranée des suites de noyade. Soit au moins 729 personnes qui ont trouvé la mort au large des côtes tunisiennes en 2023 contre 462 en 2022. La même source souligne que plus d’un tiers des personnes identifiées venaient des pays en conflit, notamment l’Afghanistan, le Myanmar, la Syrie et l’Éthiopie. Le rapport déplore aussi le nombre élevé de décès non identifiés. Une situation qui laisse les familles et les communautés sans aucune nouvelle de leurs proches. Plus de 37.000 personnes sont mortes sans que l’on dispose d’information sur leur sexe ou leur âge. L’OIM mentionne dans son rapport qu...

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